Pourquoi l’Atollo, née en 1977, est toujours une icône absolue ?
Il existe des lampes que l’on remplace. Et puis il existe l’Atollo. Icône du design italien créée en 1977 par le designer milanais Vico Magistretti pour Oluce, elle n’a jamais été retouchée, modifiée ou « rééditée ». Elle est vendue aujourd’hui exactement comme en 1977, ou presque. Une version en métal s’ajoute à l’original en verre soufflé.
Trois volumes, une perfection millimétrée
Un cylindre pour la base. Un cône pour la colonne. Une demi-sphère pour l’abat-jour. Trois formes géométriques élémentaires que l’on pourrait tracer en trois traits de crayon, mais dont l’équilibre est si précis qu’il devient presque impossible à reproduire sans les bonnes proportions.
Le rapport entre la hauteur du cylindre et la largeur de la sphère, l’angle exact du cône et la courbure de l’abat-jour ont été calculés avec une obsession architecturale. Résultat : l’Atollo semble évidente, naturelle, quasi intemporelle, comme si elle avait toujours existé.

Deux interprétations d’une même icône : verre opalin ou métal
Si l’Atollo est restée identique dans sa forme depuis les années 70, elle existe aujourd’hui en deux grandes versions. La plus connue, celle d’origine, est en verre opalin soufflé, avec une lumière douce et diffuse qui enveloppe l’espace. La seconde, plus récente, est proposée en métal laqué ou aluminium (noir, bronze, or ou aluminium satiné) et offre une lecture plus sculpturale de l’objet, avec une lumière plus directionnelle.

La version en verre opalin est souvent considérée comme la plus poétique : elle transforme la lampe en bulle lumineuse presque immatérielle, idéale pour les chambres, les salons ou les intérieurs où l’on recherche une ambiance douce.
La version métallique, elle, joue davantage sur la présence graphique de la silhouette. Elle capte la lumière, projette des ombres plus contrastées et s’affirme souvent comme un objet de design plus “visible” dans un espace contemporain ou minimaliste.
Dans les deux cas, la structure est identique et fabriquée en Italie par Oluce. Ce qui change, c’est la matière, la façon dont la lumière se propage, et aussi… le prix.
Une fabrication toujours italienne, entre verre soufflé et métal tourné
L’Atollo est produite depuis 1977 par Oluce, l’un des plus anciens éditeurs de luminaires italiens. L’entreprise est toujours basée en Lombardie, où chaque modèle est fabriqué selon un process maîtrisé depuis près de cinquante ans.
Dans la version originale, l’abat-jour et le corps sont réalisés en verre opalin soufflé à la bouche. Ce matériau laiteux diffuse une lumière homogène et crée cet effet enveloppant qui a fait le succès du modèle. Chaque pièce en verre nécessite un savoir-faire artisanal précis pour conserver la forme parfaite du cône et de la sphère.
La version métallique, plus récente, repose sur une structure en aluminium ou laiton tourné puis laqué. Ici, l’objet gagne en présence physique, les arêtes sont plus marquées, les reflets créent des contrastes plus nets. La lumière n’enveloppe plus la lampe, elle est réfléchie sous l’abat-jour, ce qui donne une ambiance plus directionnelle.

Dans les deux cas, la lampe est entièrement produite en Italie. La version verre demande plus d’étapes artisanales, tandis que la version métal joue davantage sur la précision industrielle et les finitions laquées.
Combien coûte une Atollo ? Le prix selon la version et la taille
Parler de l’Atollo implique d’accepter que l’on entre dans la catégorie des objets design durables, pas dans celle des lampes que l’on change tous les deux ans. Selon la taille et la matière (verre opalin ou métal), le prix varie sensiblement.
La plus petite version de table (modèle 237, environ 38 cm de hauteur) se situe autour de 540 à 650 € en verre opalin, et légèrement plus en version métallique. La version intermédiaire (modèles 235 / 236, environ 50 cm de hauteur), souvent considérée comme la plus emblématique, se situe entre 800 et 950 € en opalin, et peut monter autour de 900 à 1 050 € en métal laqué ou aluminium satiné.
La grande version (modèle 233, hauteur 70 cm) dépasse généralement les 1 100 € en opalin et peut atteindre 1 500 € selon la finition métallique (bronze, noir, or). Quant à la version lampadaire, elle franchit aisément le seuil des 1 600 à 1 900 €, voire davantage dans certaines finitions spéciales.

C’est un investissement, oui. Mais c’est aussi une lampe que l’on garde, que l’on transporte d’un appartement à l’autre, qui traverse les déménagements, les changements d’ambiance et parfois même les générations. Une Atollo ne se remplace pas ; elle s’installe dans une vie et y reste. La version en verre et celle ne métal ont toute deux trois déclinaisons de dimensions.

Pourquoi elle reste un objet de désir
L’Atollo fait partie de ces objets que l’on reconnaît instantanément sans avoir besoin d’un logo. Sa silhouette suffit. Elle attire ceux qui savent, sans jamais chercher à impressionner bruyamment. Elle joue dans la catégorie des pièces cultes qui ne crient pas leur statut, mais l’imposent par leur évidence.
Elle a aussi cette capacité rare à s’inscrire dans des contextes très différents. Dans un intérieur minimaliste, elle devient un point d’ancrage visuel. Dans un appartement haussmannien, elle introduit une touche de modernité qui se fond avec élégance. Dans un espace industriel, elle agit comme une sculpture lumineuse rationnellement posée. Peu de lampes parviennent à traverser autant d’univers sans perdre leur identité.
Et puis, il y a cette vérité simple : l’Atollo a été copiée des milliers de fois. Mais aucune imitation n’en reproduit vraiment la présence. Les proportions sont toujours un peu fausses, la lumière moins pure, la finition plus plate. Ce qui prouve une chose : il y a dans ce dessin un équilibre qui ne supporte aucune approximation.

Une icône consacrée par les musées et le Compasso d’Oro
En 1979, seulement deux ans après sa création, l’Atollo reçoit le Compasso d’Oro, le prix le plus prestigieux du design italien. Ce n’est pas une récompense esthétique de plus, mais la reconnaissance d’un objet qui coche toutes les cases du bon design : innovation formelle, cohérence technique, qualité de fabrication et pertinence culturelle.
Depuis, l’Atollo a intégré les collections permanentes de plusieurs institutions majeures, dont le MoMA à New York, le Vitra Design Museum en Allemagne ou encore la Triennale Design Museum à Milan. Autrement dit : c’est une pièce de musée qui n’a jamais cessé d’être fabriquée, vendue et utilisée dans des intérieurs contemporains.
C’est l’une des rares lampes à appartenir à la fois à l’histoire du design et au quotidien de ceux qui choisissent de vivre avec elle.
Une icône consacrée par les musées et le Compasso d’Oro
En 1979, seulement deux ans après sa création, l’Atollo reçoit le Compasso d’Oro, le prix le plus prestigieux du design italien. Ce n’est pas une récompense esthétique de plus, mais la reconnaissance d’un objet qui coche toutes les cases du bon design : innovation formelle, cohérence technique, qualité de fabrication et pertinence culturelle.
Depuis, l’Atollo a intégré les collections permanentes de plusieurs institutions majeures, dont le MoMA à New York, le Vitra Design Museum en Allemagne ou encore la Triennale Design Museum à Milan. Autrement dit : c’est une pièce de musée qui n’a jamais cessé d’être fabriquée, vendue et utilisée dans des intérieurs contemporains.
C’est l’une des rares lampes à appartenir à la fois à l’histoire du design et au quotidien de ceux qui choisissent de vivre avec elle.

L’investissement qui ne se démode pas
Acheter une Atollo, ce n’est pas succomber à une tendance. C’est faire le choix d’un objet que l’on ne remplacera pas. Une lampe qui accompagne les déménagements, les changements d’intérieur, les évolutions de goût, sans perdre de sens ni de force. On ne « change » pas une Atollo : on la garde, on la transmet parfois.
Près de cinquante ans après sa création, l’Atollo prouve qu’une idée simple, pensée avec une exigence absolue, peut devenir un objet véritablement durable. Trois formes géométriques, une lumière maîtrisée, une présence évidente : parfois, la perfection se cache simplement dans l’équilibre.
SITE OFFICIEL DE LA MARQUE OLUCE: www.oluce.com

Entrepreneur digital et artisan d’art, je mets à profit mon parcours atypique pour partager ma vision du design de luxe et de la décoration d’intérieur, enrichie par l’artisanat, l’histoire et la création contemporaine. Depuis 2012, je travaille quotidiennement dans mon atelier au bord du lac d’Annecy, créant des intérieurs sur mesure pour des décorateurs exigeants et des clients privés.
